Guide à travers les panacées économiques

Publié en 1938 par la Librairie de Médicis

par Fritz Machlup

traduit par Mme R. Hadekel

Chapitre VII — Colonisation intérieure et économie de troc

 

"Défricher et rendre habitables" les terres inexploitées, c'est ce qu'on appelle coloniser. Aux époques antérieures on pensait surtout aux terres inutilisées et inhabitées des pays lointains. Aujourd'hui, c'est la colonisation intérieure, c'est-à-dire la meilleure utilisation du sol du pays natal, qui est à l'ordre du jour dans beaucoup de pays. Intensifier la production agricole c'est investir plus de travail et plus de capital par unité de superficie afin d'en retirer une quantité de produits plus importante. Quand on se propose d'examiner ces projets d'une meilleure exploitation du sol, on doit se demander d'abord pourquoi les terrains actuels sont exploités comme ils le sont, et non d'une manière plus intense. Cette question comporte deux réponses : la distribution de la propriété et l'état de la rentabilité empêchent qu'un plus grand contingent d'hommes s'occupe de l'exploitation du sol.

Si la mise en culture d'un terrain est lucrative, il sera normalement labouré, sauf les cas particuliers où le propriétaire s'y oppose. Si elle n'est pas lucrative, il n'y aura guère d'homme qui mette de l'argent dans l'exploitation de son terrain quand il n'a pas la perspective de rentrer dans cet argent. Par conséquent, la distribution de la propriété n'a de l'importance pour l'intensité de la production agricole que dans la mesure où la rentabilité de tel terrain varie selon la personne de son propriétaire. Ce principe est la base même des discussions sur les rendements respectifs des grandes et des petites exploitation. Sans entrer dans les détails de ces discussions, nous pouvons dire qu'il y a, semble-t-il, des circonstances qui peuvent rendre plus viables les petites exploitations et qui n'existent pas sans une politique de colonisation intérieure.

Les motifs d'une telle politique révèlent des considérations d'ordre démographique, commercial, économique et social. Par conséquent, un examen des résultats possibles de la colonisation intérieure doit tenir compte de toutes les idées qui sont à la base de ce mouvement.

A. "Retour à la terre" dans les pays industriels

Dans bien des pays, l'industrialisation a eu pour conséquence la "désertion des campagnes". Séduits par la perspective de gagner davantage, les ouvriers agricoles et les fils de paysans ont abandonné les fermes et émigré dans les villes et les localités industrielles. Bien des gens ont vu ce mouvement d'un mauvais oeil. On trouve que la vie à la campagne est plus saine que la vie dans les grandes villes, on croit que les paysans sont de meilleurs patriotes et de meilleurs soldats que les citadins, on pense que la discipline et les moeurs sont plus austères dans les campagnes que dans les villes. Et fort de toutes ces idées, on considère avec beaucoup de sympathie le mouvement de colonisation intérieure, qui est censé ramener les hommes à la glèbe.

Que la campagnard soit plus sain et plus moral que le citadin, cela est tout aussi contestable que la possibilité de faire du citadin un campagnard heureux. les considérations d'ordre général ne devraient pas être admises en cette matière. Toutefois, à notre époque d'hygiène et de sport une comparaison des conditions sanitaires ne sera certainement pas à l'avantage des campagnards. De même, on ne peut guère prétendre que la population industrialisée de l'Angleterre, par exemple, soit malsaine, immorale ou sans patriotisme. Nous ne sommes donc pas obligés de considérer comme plausibles les raisons démographiques qu'on invoque en faveur de la colonisation intérieure, du retour à l'agriculture des ouvriers industriels.

Si, parmi les nombreuses considérations que l'on cite en faveur d'une certaine politique, quelques-unes sont erronées, il ne faut pas condamner cette politique pour autant, car d'autres raisons peuvent être justes. Mais les considérations d'ordre commercial qu'on cite à l'appui de la théorie de la colonisation ne sont pas plus plausibles. On dit notamment : " Nous importons beaucoup de produits agricoles de l'étranger ; si nous arrivons à importer moins, grâce à une production agricole plus intense, et surtout grâce aux produits des nouveaux colons, notre balance commerciale s'en trouvera améliorée." La fausseté d'un tel raisonnement, à savoir le fait que l'exportation de produits industriels diminuera si on se décide à importer moins de produits agricoles, et que le solde de la balance commerciale n'en sera pas modifiée, c'est ce que nous nous proposons de montrer dans le chapitre qui suit (sur l'autarcie).

Voici un autre raisonnement : "Nous importons de l'étranger une grande partie de nos produits alimentaires, et nous négligeons notre propre agriculture ; si les pays qui sont actuellement nos fournisseurs deviennent à leur tour des pays industrialisés et consomment eux-mêmes tous leurs produits agricoles, ou s'ils n'ont plus besoin de nos produits industriels avec lesquels nous payons les produits agricoles importés, ce jour-là, nous serons privés des produits du sol ; et nous regretterons amèrement d'avoir négligé notre économie agraire. Si nous nous décidons à temps à re-coloniser notre sol, nous échapperons à ce danger." Il est étrange que de tels cris d'alarme aient déjà été poussés dans les dernières décades du XIXe siècle, pour assurer une plus grande protection à l'agriculture. Mais la pénurie de produits agricoles annoncée par ces prophètes n'a pas eu lieu ; c'est exactement le contraire qui s'est passé, c'est-à-dire une immense surproduction de ces biens, accompagnée de la plus forte baisse de prix sur les marchés du monde entier. Nous n'avons aucune raison de prendre plus au sérieux les prophéties actuelles concernant le manque de produits agricoles ; nous voyons, bien au contraire, les pays agraires lutter vainement contre la surproduction et toujours prêts - là, où on a pu réduire provisoirement la production - à mettre largement à la disposition des marchés mondiaux les produits de leur abondance.

Et même si les prédictions du manque absolu ou relatif de produits alimentaires devaient se réaliser un jour, l'effet économique serait totalement différente de ce qu'on imagine. La pénurie d'une marchandise provoque la hausse de son prix. Si les prix des produits du sol étranger montent, la production agricole deviendra de plus en plus lucrative chez nous, et l'économie agricole nationale se relèvera. Ainsi, parce qu'on admet l'éventualité peu probable d'une hausse des prix des produits agricoles dans quelques dizaines d'années, on propose d'élever ces prix dès aujourd'hui par des procédés artificiels, et d'intensifier l'agriculture dès à présent et avec des moyens coûteux, quoique les circonstances actuelles ne l'exigent point. Ni l'industrialisation des pays agraires, ni la pénurie de produits alimentaires avec la hausse de prix correspondante ne peuvent se faire du jour au lendemain ; tout ceci, si tant est que ces choses se réalisent, se fera sous la forme d'une évolution lente, échelonnée sur plusieurs années ; à mesure que les produits agricoles étrangers deviendront plus chers, l'économie agricole nationale se développera davantage, aux dépens de l'industrie. Aujourd'hui, le marché mondial offre tant de produits du sol à bon marché, qu'il est absurde de produire en plus grande quantité et à frais plus élevés les produits qui ont précisément perdu beaucoup de leur valeur du fait de la surproduction - et tout cela à cause de prophéties hardies ! Parce que nous redoutons une hausse des prix à l'avenir, nous devons adopter dès aujourd'hui une production plus coûteuse ! Si un jeune homme, redoutant de devenir maigre dans sa vieillesse, estime qu'il lui faudra alors un costume plus étroit, voudrait-il dans ce cas se soumettre à une cure d'amaigrissement dès aujourd'hui, afin de pouvoir porter dès maintenant ce costume étroit ?

Si nous affirmons ici que dans la thèse du retour à la terre les raisons d'ordre commercial sont dépourvus de tout fondement, nous le faisons en renvoyant expressément le lecteur aux arguments exposés dans le chapitre suivant. Là, nous nous proposons de montrer qu'il est impossible de renoncer aux importations d'une marchandise quelconque, sans que les industries qui travaillent pour l'exportation perdent leurs débouchés à l'étranger, et cela dans le plus bref délai. Une production agricole plus intense se soldera donc par la perte de débouchés et par le chômage dans les industries d'exportation.

B. "Retour à la terre" comme moyen de lutte contre le chômage

L'impulsion la plus forte de la politique du "retour à la terre" réside sans doute dans le fait qu'on renonce à résoudre le problème du chômage chronique dans l'industrie. Quand on croit être placé devant l'impossibilité de trouver des emplois dans l'industrie pour la légion des sans-travail, on finit par éprouver le désir irrésistible d'occuper les pauvres chômeurs en leur donnant un lopin de terre à cultiver. Mais on n'obtiendra rien par ce moyen, car la terre et le travail ne suffisent pas pour faire vivre les hommes. Le sol ne donnera pas assez, s'il est exploité à la main nue ; instruments aratoires, faux, charrue - rien n'est possible sans ces outils. Mais il faut aussi des semences et de l'engrais. ET il faut encore plus du capital pour bâtir une maison, car un homme de nos régions et de notre époque ne peut se fixer sans un gîte. Les terrains seuls ne suffisent pas aux colons ; il leur faut en plus des capitaux en quantité considérable. Et si l'on dispose du terrain, on ne dispose pas encore des capitaux.

Il est des gens qui trouvent bienfaisante au lieu d'inquiétante la nécessité de procurer les habitations et les outils pour les colons, parce que la fabrication des outils et la construction des édifices fait appel à la main-d'oeuvre, et qu'ainsi il y aura du travail non seulement pour le colon mais pour l'industrie métallurgique et l'industrie du bâtiment. Comme si nous manquions d'idées et d'imagination pour fabriquer et faire construire, ou de désirs et d'exigences pour produire et créer ! Ce qui nous manque, en vérité, ce sont les capitaux qui permettent toutes ces choses utiles et agréables ; ce qui nous fait défaut, ce sont les économies avec lesquelles nous puissions payer les ouvriers qui feront les maisons, les outils et le reste. Le financement est le problème fondamental de la colonisation.

On dit généralement qu'investir de l'argent aux fins de colonisation intérieure, c'est faire un placement productif. La productivité économique d'un placement se reconnaît surtout à ceci, que l'amortissement (le remboursement) et les intérêts du capital semblent certains. Là, où il n'y a ni intérêts, ni remboursement, c'est-à-dire là, où le rendement ne permet pas de rembourser le principal ou de constituer des réserves, on parle d'habitude de mauvais placement ou de gaspillage du capital. Il faut examiner judicieusement s'il est possible pour le colon d'amortir les capitaux investis par lui et pour lui. Comme les cultivateurs ont aujourd'hui la vie dure, même avec un fardeau de dettes moins lourd, il faut croire que les doutes quant aux possibilités d'assurer le service du capital de la part des colons sont bien fondés ; il faut faire état de tous les scrupules, lorsqu'il s'agit de gâcher irrémédiablement des capitaux considérables qui ont coûté beaucoup de peine à ceux qui ont dû se les procurer.

Il est bien entendu que les 30 000 ou 50 000 francs à investir pour chaque famille de colons procureront aussi du travail aux ouvriers de l'industrie et du bâtiment. Mais les mêmes 30 000 ou 50 000 francs donneront une occupation aux ouvriers de quelque façon qu'ils soient investis. Ils ne créent pas un surcroît de travail, puisqu'ils signifient dans tous les cas une demande de main-d'oeuvre, que ce soit pour bâtir les maisons des colons, pour construire les routes, pour fabriquer les machines ou pour produire n'importe quoi. La différence consiste seulement en ceci, qu'étant employés d'une certaine façon ils rapporteront un bénéfice tel qu'une partie de la somme investie sera disponible tous les ans comme un capital neuf, susceptible d'être investie à son tour, tandis que si on les emploie d'une autre façon, par exemple pour financer les colons, cela est pour le moins douteux. Par conséquent, les capitaux consacrés au financement de la colonisation ne créent pas un surcroît de travail ; cette politique ne sert qu'à déplacer les possibilités de travail existantes : elle fournit des possibilités de travail pour le moment, tout en supprimant d'autres qui auraient pu non seulement exister pour le moment mais aussi revenir régulièrement.

Abstraction faite du problème d'investissement plus ou moins avantageux, espérons du moins que les colons auront leur existence assurée une fois pour toutes. Mais ici le problème se pose de nouveau : il s'agit de savoir si, avec des dépenses aussi considérables, on ne peut assurer aux hommes une existence meilleure dans une autre branche de la production. Les gains d'un colon - ici il n'est question de la colonisation à la périphérie des villes, mais de la colonisation rurale - sont en règle générale très inférieurs au salaire d'un ouvrier industriel même mal payé. Un revenu semblable - s'il veut s'en contenter - pourrait lui être procuré dans l'industrie sans qu'il soit besoin d'investir de nouveaux capitaux. Les denrées qu'il est obligé de produire lui-même en sa qualité de colon, il peut les gagner plus abondamment ou avec moins de peine en qualité d'ouvrier industriel. Le produit de son activité industrielle - échangé peut-être contre des produits étrangers - lui rapportera davantage de biens naturels. Mais ici nous touchons au problème, à la fois psychologique et politique, de la différence qui existe entre les exigences d'un cultivateur indépendant et celles d'un ouvrier salarié industriel. Nous en parlerons dans le paragraphe qui suit.

C. Le troc au lieu de l'économie monétaire

D'une façon générale un employé sait exactement combien d'heures de travail il doit à l'employeur, et quel salaire ou traitement il recevra pour cela. En parlant de lui-même il dit généralement qu'il travaille "pour les autres", par opposition aux personnes de professions libérales qui travaillent "pour elles-mêmes". Ces travailleurs indépendants ne connaissent pas aussi exactement le rendement de leur travail parce que, s'ils peuvent évaluer à peu près leurs revenus, ils ne peuvent savoir d'avance combien de temps ils doivent consacrer au travail. Ils se rendent encore moins compte du rendement de leur travail quand il se présente non pas sous forme d'argent, mais sous une forme d'argent, mais sous forme de produits naturels ; le cultivateur qui produit du lait et du beurre, des oeufs et de la viande, des céréales et des fruits pour ses propres besoins, ne s'amusera guère à calculer la valeur monétaire de ces biens pour la divise par le nombre de ses heures de travail et calculer ainsi son gain par heure de travail.

En y réfléchissant bien on devrait constater que les choses ne changent pas suivant que l'homme trouve sa subsistance en faisant valoir le produit de ses heures de travail, où les heures de travail comme telles. Et cependant, il dit qu'il travaille "pour les autres" lorsqu'il fait monnayer ses heures de travail, et qu'il travaille "pour lui-même" lorsqu'il fait monnayer le produit de ses heures de travail. De même, cela devrait lui être égal s'il obtient les biens pour ses besoins personnels directement en nature, ou indirectement, par l'intermédiaire de l'argent ; et pourtant, la psychologie de la majorité des hommes est telle qu'ils considèrent les deux cas comme nettement différents.

Sur ces particularités psychologiques, entretenues et nourries en partie par l'agitation démagogique, reposent les possibilités et la force d'attraction de maint programme économique. Il est des choses qui semblent tout à fait illogiques sous l'angle de l'arithmétique mais qui peuvent gagner une certaine logique vues par les yeux d'un psychologue. Et là se trouve également la justification et la raison d'être du mouvement qui proclame le retour à la terre.

Personne ne nie qu'il ne faille travailler dur afin que le petit lopin de terre rende suffisamment pour assurer la subsistance du colon et de sa famille. Ni la durée quotidienne du travail du colon, ni les gains correspondant au rendement de ce travail ne seraient compatibles avec les idées, les exigences et les mots d'ordre en vogue, concernant les conditions de travail dans l'industrie. Si l'on avait permis que le rapport entre le travail fourni et sa rémunération ne soit pas très supérieur dans l'industrie à celui qu'il peut y avoir pour le colon, le problème du chômage industriel eût été résolu sans aucun doute (voir là-dessus paragraphe V/C). La demande de main-d'oeuvre ne connaît pas de limite autre que le prix exigé pour celle-ci. Aussi longtemps que les ouvriers n'exigeront pas plus que le produit marginal de leur travail ou que son équivalent en biens, il existera des emplois. La colonisation intérieure offre des possibilités de travail parce que le colon est forcément astreint au produit de son travail et ne peut obtenir aucun autre profit. mais ces possibilités existeraient également dans l'industrie si les ouvriers étaient prêts à se contenter de conditions aussi modestes ; il est même probable que le rapport entre le travail et le gain tel qu'il puisse assurer des emplois dans l'industrie aux candidats-colons, serait bien plus avantageux dans l'industrie que dans l'agriculture. Il s'agit seulement de savoir si les avantages psychologiques du travail rural - c'est-à-dire l'impossibilité de calculer le revenu d'avance, et l'indépendance - compensent son insuffisance pécuniaire. Celui qui fait abstraction du côté psychologique et politique du problème pour ne comparer que le niveau matériel dans les deux cas, préfèrera toujours le travail industriel à salaires fortement réduits au travail agricole, encore moins lucratif.

Il faut situer sur le même plan toutes les propositions qui visent à faire remplacer l'échange monétaire par le troc primitif. C'est ainsi que dans plusieurs villes des États-Unis les chômeurs appartenant aux différents métiers qui ont formé société de troc, qui leur permettent de faire valoir les produits de leur travail par des échanges mutuels. Quelques prétendus savants ont cru voir dans ce phénomène la faillite du système monétaire ou la faillite de notre régime économique. En réalité la possibilité de cette utilisation du travail des membres des sociétés de troc, anciens chômeurs, est une conséquence de leurs prétentions rabattues : c'est-à-dire qu'ils consentent à toucher moins que les salaires habituels. Le retour au troc est lié, implicitement à une réduction des salaires, sans que celle-ci fût évaluée en argent.

En résumé, que faut-il penser des nouvelles organisations qui prêchent e "retour à la terre" et le "retour au troc" ? Tout dépend de notre foi en un plus grand succès, à la longue, de la "raison" plutôt que des "raisons du coeur".

D. Colonisation des banlieues urbaines comme moyen d'assistance sociale

Tandis que la colonisation rurale nous est souvent présentée comme une solution au problème du chômage, la théorie de la colonisation à la périphérie des villes poursuit des buts plus modestes. Ses partisans reconnaissent que la colonisation des campagnes exige beaucoup de capitaux sans que l'on puisse garantir aux cultivateurs des moyens d'existence suffisants ; c'est pourquoi ils préconisent seulement la colonisation à la périphérie des villes. Cette colonisation est censée permettre à l'homme de partager son activité entre le travail industriel et le jardinage et la petite culture. Après huit heures, ou si possible six heures de travail à l'usine, l'ouvrier doit pouvoir s'occuper de sains travaux de jardinage, qui lui rapporteront de quoi améliorer son niveau de vie de façon appréciable.

Cette idée, très belle en soi, ayant été mise en pratique dans une large mesure avec des résultats heureux, ne peut encore être réalisée intégralement, faute de capitaux. A une époque où l'on manque du nécessaire, où l'on ne trouve pas les moyens pour faire face aux tâches sociales les plus urgentes, la création des cités-jardins, même envisagée comme mesure sociale, doit passer au second plan.

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