De l'Enseignement obligatoire

 

 

Troisième partie : appendice

Notes et documents à l'appui de l'opinion de M. de Molinari

Note F.

Sur l'état de l'instruction primaire en Prusse.

(extrait de la Tribune de Liège reproduit par l'Économiste du 20 février 1859.)

 

Il n'est pas inutile de faire remarquer combien l'instruction primaire est répandue dans les pays où l'enseignement est obligatoire. Voici une statistique officielle des écoles primaires en Prusse, qu'il est bon de comparer à celle de notre pays, tant sous le rapport du nombre des élèves que sous celui de la position faite aux instituteurs :

La population de la monarchie est, d'après le recensement de 1855, de 17 190 575 âmes, dont 2 943 251 enfants tenus de fréquenter les écoles. Parmi eux, 1 889 782 sont évangéliques, 1 069 687 catholiques, 35 374 israélites, et 7 488 dissidents. Le nombre des écoles est de 24 292, celui des élèves de 2 758 472, des professeurs de 31 467, des institutrices de 1 523. On affecte à leur traitement 6 000 000 de thalers (22 500 000 fr.), ce qui fait, en moyenne, 191 thalers par instituteur ou institutrice (716 fr.). Les caisses de secours pour les veuves et les orphelins des instituteurs ont une fortune de 1 378 738 thalers, et 60 282 thalers de pensions à payer.

Il existe, en outre, 1 171 écoles privées, qui comptent 79 229 élèves, 2 132 instituteurs et 1 503 institutrices. Sur 100 âmes de population, il y a 17 écoliers. De 1855 à 1857, il y a eu chaque année au budget 35 000 thalers de secours extraordinaires pour les écoles.


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