par Ludwig von Mises
traduit par Hervé de Quengo
Dans le premier essai de cette partie, Mises écrit : « La lutte entre les deux systèmes d'organisation sociale, celui de la liberté et celui du totalitarisme [...] dépend de facteurs idéologiques. Les champions de la liberté ne peuvent l'emporter que s'ils sont soutenus par une population totalement et inconditionnellement gagnée aux idées de liberté. ».
Les plus grands sophismes économiques du marxisme et du progressisme de l'après-guerre ont été démolis par les économistes de l'École autrichienne, celle de la valeur subjective et de l'utilité marginale. Mais il reste beaucoup à faire pour « démasquer » ces sophismes dans le champ de l'opinion publique. Pour que la liberté triomphe, les gens doivent arriver à comprendre l'importance qu'il y a à protéger la propriété privée et les marchés libres. C'est une tragédie mondiale qu'à présent, alors que les peuples de nombreux pays cherchent à briser les chaînes qui les lient au communisme, ils trouvent leur modèle dans l'interventionnisme des États-Unis.
Dans le dernier chapitre de cette partie Mises écrit :
L'un des principaux paradoxes du monde moderne est le suivant : Les réalisations du libéralisme de laissez-faire et de l'économie de marché capitaliste ont en définitive insufflé chez tous les peuples de l'Est la conviction que ce que les idéologies occidentales préconisent et que les politiques occidentales pratiquent est la bonne chose à faire. Mais au moment ou l'Est finit par avoir confiance dans les méthodes occidentales, les idéologies et les politiques du socialisme et de l'interventionnisme avaient supplanté le libéralisme en Europe et en Amérique. [...] Il n'y a donc rien de plus important aujourd'hui que d'éclairer l'opinion publique quant aux différences fondamentales entre le libéralisme authentique, qui défend l'économie libre de marché, et les différents partis interventionnistes, qui préconisent l'immixtion du gouvernement dans les prix, les salaires, le taux d'intérêt, les profits et les investissements, la taxation confiscatoire, les tarifs douaniers et autres mesures protectionnistes, les énormes dépenses du gouvernement et enfin l'inflation.