Le Fondement ultime de la science économique

par Ludwig von Mises

traduit par Hervé de Quengo

 

VIII. Le positivisme et la crise de la civilisation occidentale

 

1. Le contresens sur l'univers

La façon dont la philosophie du positivisme logique présente l'univers est défectueuse. Elle ne comprend que ce qui peut être reconnu par les méthodes expérimentales des sciences de la nature. Elle ignore l'esprit humain ainsi que l'action humaine.

Il est habituel de justifier cette procédure en soulignant que l'Homme n'est qu'un tout petit grain dans l'immensité de l'univers et que toute l'histoire de l'humanité n'est qu'un épisode fugace dans le flux temporel infini de l'éternité. Cependant l'importance et la signification d'un phénomène défient toute appréciation purement quantitative. La place de l'Homme dans la partie de l'univers sur laquelle nous pouvons apprendre quelque chose est certainement très modeste. Mais autant que nous puissions le voir, le fait fondamental de l'univers est d'être divisé en deux domaines que nous pouvons appeler — en employant des termes suggérés par certains philosophes, mais sans reprendre leur connotation métaphysique — res extensa, la réalité factuelle du monde extérieur, et res cogitans, le pouvoir qu'à l'Homme de penser. Nous ne savons pas comment les relations mutuelles entre ces deux sphères pourraient apparaître à une intelligence surhumaine. Pour l'Homme leur distinction est obligatoire. C'est peut-être uniquement l'insuffisance de nos capacités mentales qui nous empêche de reconnaître l'homogénéité de substance de ce qui nous apparaît comme l'esprit ou comme la matière. Mais aucun palabre sur la « science unifiée » ne pourra transformer de manière certaine le caractère métaphysique du monisme en théorème irréfutable de la connaissance par l'expérience. L'esprit humain ne peut pas s'empêcher de faire une distinction entre deux domaines de la réalité : son propre domaine et celui des événements extérieurs. Il ne faut pas reléguer les manifestations de l'esprit à un rang inférieur car c'est uniquement l'esprit qui permet à l'Homme de connaître ou de produire une représentation mentale de ce qui est.

La vision du monde du positivisme déforme l'expérience fondamentale de l'humanité, pour laquelle le pouvoir de percevoir, de penser et d'agir est un fait ultime clairement distinct de tout ce qui se passe en dehors de l'intervention de l'action humaine délibérée. Il est vain de parler d'expérience sans faire référence au facteur qui permet à l'Homme de connaître l'expérience.

2. Le contresens sur la condition humaine

D'après toutes les variantes du positivisme, le rôle éminent joué par l'Homme sur terre est l'effet de son progrès dans la connaissance des interconnexions entre les phénomènes naturels — c'est-à-dire non spécifiquement mentaux et volontaires — et de son application à la technique et à la thérapeutique. La civilisation industrielle moderne, la spectaculaire richesse qu'elle a engendrée et l'accroissement sans précédent des chiffres de la population qu'elle a rendu possible sont les fruits du progrès continuel des sciences expérimentales de la nature. Le facteur principal pour améliorer le sort de l'humanité est la science, c'est-à-dire, dans la terminologie positiviste, les sciences de la nature. Dans le contexte de cette philosophie, la société apparaît comme une gigantesque usine et tous les problèmes sociaux comme des problèmes techniques à résoudre par le biais de « l'ingénierie sociale ». Ce qui manque, par exemple, aux pays dits sous-développés est, à la lumière de cette doctrine, le « savoir-faire » et une familiarité suffisante avec la technologie scientifique.

Il est difficile de faire un plus gros contresens sur l'histoire de l'humanité. Le fait fondamental qui a permis à l'homme d'élever son espèce au-dessus du niveau des bêtes et des horreurs de la concurrence biologique fut la découverte du principe de la plus grande productivité de la coopération dans un système de la division du travail, grand principe universel de la production. Ce qui a amélioré et améliore encore la fécondité des efforts humains, c'est l'accumulation progressive des biens du capital sans lesquels aucune innovation technologique n'aurait pu être utilisée en pratique. Aucun calcul technique ne serait possible dans un environnement n'employant pas de moyen d'échange généralisé, de monnaie. L'industrialisation moderne, l'utilisation pratique des découvertes des sciences de la nature, est intellectuellement conditionnée par le fonctionnement d'une économie de marché dans laquelle il existe des prix, exprimés en monnaie, pour les facteurs de production, donnant ainsi l'occasion à l'ingénieur de comparer les coûts et les recettes à attendre de divers projets concurrents. La quantification de la physique et de la chimie serait inutile pour la planification technique s'il n'y avait pas de calcul économique 1. Ce qui manque aux pays sous-développés, ce n'est pas la connaissance, mais le capital 2.

La popularité et le prestige dont jouissent les méthodes expérimentales des sciences de la nature à notre époque et l'octroi de fonds généreux pour la conduite de recherches de laboratoire sont des phénomènes concomitants de l'accumulation progressive du capital dans le cadre du capitalisme. Ce qui transforma petit à petit le monde des voitures tirées par des chevaux, des bateaux à voile et des moulins à vent en un monde d'avions et d'électronique, ce fut le principe laissez-fairiste du manchesterisme. Une forte épargne, continuellement à la recherche des occasions d'investissement les plus profitables, fournit les ressources nécessaires pour rendre les découvertes des physiciens et des chimistes utilisables pour l'amélioration des activités industrielles. Ce qu'on appelle le progrès économique, c'est l'effet conjoint des activités de trois groupes — ou classes — favorables au progrès, à savoir les épargnants, les inventeurs-scientifiques, et les entrepreneurs, travaillant au sein d'une économie de marché dans la mesure où cette dernière n'est pas sabotée par les tentatives de la majorité défavorable au progrès des adeptes de la routine et par les politiques publiques qu'ils soutiennent.

Ce qui a donné naissance à toutes les réalisations techniques et thérapeutiques qui caractérisent notre époque, ce n'était pas la science mais le système social et politique du capitalisme. Ce n'est qu'avec la formidable accumulation de capital que l'expérimentalisme put passer de passe-temps de génies comme Archimède et Léonard de Vinci en une poursuite systématique et bien organisée de la connaissance. Le goût tant décrié de la propriété des promoteurs et des spéculateurs avait pour but d'appliquer les résultats de la recherche scientifique à l'amélioration du niveau de vie des masses. Dans l'environnement idéologique de notre époque qui, poussée par une haine fanatique des « bourgeois », désire ardemment substituer le principe du « service » au principe du « profit », l'innovation technique est de plus en plus orientée vers la fabrication d'instruments de guerre et de destruction efficaces.

Les activités de recherche des sciences expérimentales de la nature sont en elles-mêmes neutres vis-à-vis de toute question philosophique et politique. Mais elles ne peuvent prospérer et devenir bénéfiques pour l'humanité que là où prévaut une philosophie sociale de l'individualisme et de la liberté.

En insistant sur le fait que les sciences de la nature doivent toutes leurs réalisations à l'expérience, le positivisme ne faisait que répéter un truisme que plus personne ne remettait en cause depuis la mort de la Naturphilosophie, et il ouvrit la voie aux forces qui étaient en train de saper les fondements de la civilisation occidentale.

3. Le culte de la science

Le trait caractéristique de la civilisation occidentale, ce ne sont pas ses réalisations scientifiques et leur application au service de l'amélioration du niveau de vie des gens et de l'allongement de la durée de vie moyenne. Il s'agit simplement de l'effet de la mise en œuvre d'un ordre social dans lequel, par le biais du système de pertes et profits, les membres les plus éminents de la société sont poussés à servir du mieux qu'ils peuvent le bien-être des masses de gens moins doués. Ce qui rapporte dans un cadre capitaliste, c'est de satisfaire l'homme ordinaire, le client. Plus nombreux sont ceux que vous parvenez à satisfaire, mieux c'est pour vous 3.

Ce système n'est certainement ni idéal ni parfait. La perfection n'existe pas dans les affaires humaines. La seule possibilité alternative est le système totalitaire, dans lequel un groupe de directeurs détermine au nom d'une entité fictive, la « société », le sort de tout le monde. Il est en fait paradoxal que les plans visant à instaurer un système qui, en réglementant entièrement la conduite de chaque être humain, annihilerait la liberté de l'individu furent appelés culte de la science. Saint-Simon usurpa le prestige de la loi de gravitation de Newton pour cacher son formidable totalitarisme et son disciple Comte prétendait agir comme porte-parole de la science quand il interdit, en les qualifiant de vaines et d'inutiles, certaines études astronomiques qui allaient peu de temps après produire certains des résultats scientifiques les plus remarquables du XIXe siècle. Marx et Engels s'arrogèrent l'étiquette « scientifique » pour désigner leurs plans socialistes. Le préjugé et les activités socialistes ou communistes des plus grands champions du positivisme logique et de la « science unifiée » sont bien connus.

L'histoire de la science est le récit des réalisations d'individus travaillant de manière isolée et qui, très souvent, ne rencontraient que l'indifférence ou même l'hostilité de la part de leurs contemporains. Vous ne pouvez pas écrire une histoire des sciences « sans noms ». Ce qui compte, c'est l'individu, pas le « travail d'équipe ». On ne peut pas « organiser » ou « institutionnaliser » l'émergence d'idées nouvelles. Une nouvelle idée est précisément une idée qui n'était pas venue à l'esprit de ceux qui avaient construit le cadre organisationnel, qui défie leurs plans et qui peut contrecarrer leurs intentions. Planifier les actions des autres veut dire les empêcher de planifier eux-mêmes, les priver de leur qualité essentiellement humaine, les réduire en esclavage.

La grande crise de notre civilisation résulte de cet enthousiasme en faveur de la planification intégrale. Il y a toujours eu des gens prêts à restreindre le droit et le pouvoir de leurs concitoyens quant au choix de leur propre conduite. L'homme ordinaire regarde toujours de travers ceux qui lui font de l'ombre sur un point particulier et il préconise la conformité, la Gleichschaltung. Ce qui est nouveau et qui caractérise notre époque, c'est que les avocats de l'uniformité et du conformisme proclament leurs revendications au nom de la science.

4. Le soutien épistémologique au totalitarisme

Chaque pas sur le chemin de la substitution de modes de production plus efficaces aux méthodes obsolètes des temps pré-capitalistes a rencontré une hostilité fanatique de la part de ceux dont les intérêts étaient touchés à court terme par l'innovation. L'intérêt foncier des aristocrates était tout aussi désireux de préserver le système économique de l'ancien régime que les travailleurs insurgés qui détruisaient les machines et démolissaient les usines. Mais la cause de l'innovation avait le soutien de la nouvelle science de l'économie politique, alors que la cause des méthodes de production obsolètes n'avait pas de base idéologique défendable.

Comme toutes les tentatives faites pour empêcher l'évolution du système de l'usine et de ses réalisations avaient échoué, l'idée syndicaliste commença à prendre tournure. Écartez l'entrepreneur, ce parasite paresseux et inutile et donnez tous les bénéfices — la « totalité du produit du travail » — aux hommes qui les ont créés par leur labeur ! Mais même les ennemis les plus sectaires des nouvelles méthodes industrielles ne pouvaient pas ne pas comprendre l'insuffisance de ces projets. Le syndicalisme demeura la philosophie des foules illettrées et ne reçut l'approbation d'intellectuels que bien plus tard sous la forme du socialisme de guilde britannique, du stato corporativo du fascisme italien ainsi que de « l'économie du travail » et des politiques des syndicats ouvriers au XXe siècle 4.

Le grand moyen anticapitaliste était le socialisme, pas le syndicalisme. Mais il y avait quelque chose qui embarrassait les partis socialistes dès les débuts de leur propagande : leur incapacité à réfuter la critique que leurs projets rencontraient de la part de l'économie. Parfaitement conscients de son impuissance à cet égard, Karl Marx eut recours à un subterfuge. Lui et ses successeurs, jusqu'à ceux qui qualifient leurs doctrines de « sociologie de la connaissance », essayèrent de discréditer l'économie par leur faux concept d'idéologie. D'après les marxistes, dans une « société de classe » les hommes sont intrinsèquement incapables de concevoir des théories donnant une description substantiellement exacte de la réalité. Les pensées d'un homme sont nécessairement polluées par une « idéologie ». Une idéologie, au sens marxiste du terme, est une fausse doctrine qui, cependant et précisément en raison de sa fausseté, sert les intérêts de la classe dont provient son auteur. Il n'est pas nécessaire de répondre à une quelconque critique des plans socialistes. Il est parfaitement suffisant de démasquer l'origine non prolétarienne de son auteur 5.

Ce polylogisme marxiste est la philosophie et l'épistémologie de notre époque. Il vise à rendre la doctrine marxiste inattaquable, car elle définit implicitement la vérité comme un accord avec le marxisme. Un adversaire du marxisme a nécessairement toujours tort en raison du fait même qu'il est un adversaire. Si le dissident est d'origine prolétarienne, c'est un traître ; s'il appartient à une autre « classe », c'est un ennemi de « la classe qui tient l'avenir entre ses mains » 6.

Le sortilège de cette ruse marxiste spécieuse était et est si fort que même ceux qui étudient l'histoire des idées n'ont pendant longtemps pas compris que le positivisme, dans le sillage de Comte, proposait un autre expédient pour discréditer l'économie dans sa totalité sans entreprendre la moindre analyse critique de son argumentaire. Pour les positivistes l'économie n'est pas une science parce qu'elle n'a pas recours aux méthodes expérimentales des sciences de la nature. Ainsi Comte et ceux de ses successeurs qui prêchaient l'État total sous l'étiquette de la sociologie purent qualifier l'économie de non sens métaphysique et furent exemptés de la nécessité de réfuter ses enseignements par le raisonnement discursif. Quand le révisionnisme de Bernstein affaiblit pour un temps le prestige populaire de l'orthodoxie marxiste, certains jeunes membres des partis marxistes commencèrent à chercher dans les écrits d'Avenarius et de Mach une justification philosophique au credo socialiste. Cet écart par rapport à la droite ligne du matérialisme dialectique fut considéré comme un sacrilège par les gardiens intransigeants de la doctrine pure. La contribution la plus volumineuse de Lénine à la littérature socialiste est une attaque enflammée contre la « philosophie de la classe moyenne » de l'empiriocriticisme et de ses adeptes dans les rangs des partis socialistes 7. Dans le ghetto spirituel où Lénine s'était enfermé durant toute sa vie, il ne pouvait pas prendre conscience du fait que la doctrine de l'idéologie marxiste avait perdu son pouvoir de persuasion dans les cercles des spécialistes des sciences de la nature et que le panphysicalisme positiviste lui aurait rendu de meilleurs services dans ses campagnes visant à calomnier la science économique aux yeux des mathématiciens, des physiciens et des biologistes. Toutefois, quelques années plus tard, Otto Neurath incorpora dans le monisme méthodologique de la « science unifiée » son aspect anticapitaliste marqué et convertit le néopositivisme en auxiliaire du socialisme et du communisme. Aujourd'hui les deux doctrines, polylogisme marxiste et positivisme, luttent amicalement ensemble en offrant un soutien théorique à la « gauche ». Pour les philosophes, mathématiciens et biologistes il y a la doctrine ésotérique du positivisme logique ou empirique, tandis que les masses moins sophistiquées sont encore nourries avec une variante confuse du matérialisme dialectique.

Même si, pour les besoins du raisonnement, nous devions assumer que le rejet de l'économie par le panphysicalisme n'était motivé que par des considérations logiques et épistémologiques et que ni le préjugé politique ni l'envie à l'encontre de personnes ayant des salaires plus élevés ou une richesse plus grande ne jouaient le moindre rôle dans cette affaire, nous ne pourrions pas passer sous silence le fait que les champions de l'empirisme radical refusent obstinément d'accorder la moindre attention aux enseignements de l'expérience quotidienne qui contredisent leurs préférences socialistes. Ils ne se contentent pas de négliger l'échec de toutes les « expériences » des entreprises nationalisées dans les pays occidentaux. Ils ne se soucient pas un instant du fait indiscutable que le niveau de vie moyen est incomparablement plus élevé dans les pays capitalistes que dans les pays communistes. Si l'on insiste, ils essaient de mettre cette « expérience » de côté en l'interprétant comme une conséquence de prétendues machinations anticommunistes des capitalistes 8. Quoi que l'on puisse penser de cette piètre excuse, on ne peut pas nier qu'elle revient à une répudiation spectaculaire du principe même qui considère l'expérience comme la seule source de connaissance. Car d'après ce principe il n'est pas permis de faire disparaître un fait d'expérience en en appelant à quelques réflexions prétendument théoriques.

5. Les conséquences

Ce qui est remarquable dans la situation idéologique contemporaine, c'est que les doctrines politiques les plus populaires visent au totalitarisme, abolition totale de la liberté de choix et d'action individuelle. Tout aussi remarquable est le fait que les défenseurs les plus sectaires d'un tel système de conformisme se qualifient de scientifiques, de logiciens et de philosophes.

Bien entendu ce n'est pas un phénomène nouveau. Platon, qui, plus encore qu'Aristote, fut pendant des siècles le maestro di color che sanno, avait élaboré un plan totalitaire dont le radicalisme ne fut dépassé qu'au XIXe siècle avec les projets de Comte et de Marx. C'est un fait que beaucoup de philosophes sont parfaitement intolérants vis-à-vis de tout dissident et veulent que l'appareil de police du gouvernement empêche toute critique de leurs idées.

Quand le principe empiriste du positivisme logique se réfère aux méthodes expérimentales des sciences de la nature, il ne fait qu'affirmer ce que personne ne met en doute. Quand il rejette les principes épistémologiques des sciences de l'action humaine, il n'a pas seulement totalement tort. Il sape aussi délibérément et en toute connaissance de cause les fondements intellectuels de la civilisation occidentale.



Notes

1. Sur les problèmes du calcul économique voir Mises, Human Action, pp. 201-232 et 691-711. (Traduction française : L'Action humaine)

2. Ceci répond également à la question souvent posée de savoir pourquoi les anciens grecs n'avaient pas construit de machines à vapeur alors qu'ils avaient les connaissances théoriques requises en physique. Ils n'imaginaient pas l'importance primordiale de l'épargne et de l'accumulation du capital.

3. « La civilisation moderne, presque toute la civilisation, est basée sur le principe de rendre les choses plaisantes à ceux qui contentent le marché et déplaisantes à ceux qui n'y parviennent pas. » Edwin Cannan, An Economist's Protest (Londres, 1928), pp. vi et suivantes.

4. Voir Mises, Human Action (Traduction française : L'Action humaine), pp. 808-816.

5. Ibid., pp. 72-91.

6. Le Manifeste communiste, I.

7. Lénine, Matérialisme et empiriocriticisme (publié pour la première fois en russe, 1908).

8. Voir Mises, Le Chaos du planisme (1947), pp. 80-87. (Repris en version anglaise dans Socialism [nouvelle édition, Yale University Press, 1951], pp. 582-89.)


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